Notre organisme est soumis à un rythme biologique. En effet, il y a en nous une programmation qui obéit aux rythmes anciens et qui régit notamment les sécrétions hormonales et enzymatiques destinées à assimiler certaines choses à certaines heures plutôt qu’à d’autres.
Il existe donc des rythmes déterminants pour nos fonctions organiques : sécrétions hormonales, rythmes cellulaires, température corporelle,… Tous les organes, tous les tissus, toutes les cellules, toutes les fonctions sont soumises à des rythmes biologiques.
Quelques exemples ci-dessous :
7 h : réveil sonne ; cela fait 2 h que les glandes surrénales (petites glandes situées au-dessus des reins) ont commencé à sécréter le cortisol (véritable hormone de la survie qui donne faim). La mélatonine (hormone « du sommeil ») a commencé à refluer depuis le milieu de la nuit pour justement laisser la place au cortisol. L’organisme a besoin de carburant : c’est la ghréline (hormone sécrétée par l’estomac quand il est vide) qui avertit le cerveau qu’il est temps de donner l’ordre de manger. L’insuline va également entrer en jeu (cette hormone capte le sucre dans le sang pour l’apporter aux cellules, leur fournir du carburant). Les mouvements intestinaux se remettent en marche, moment aussi pour aller aux toilettes...
12 h, le ventre gargouille : la ghréline produite par l’estomac avertit le cerveau. Le cortisol amplifie le message. Dès que l’on a suffisamment mangé, le cerveau est tenu informé par la leptine (hormone de la satiété, sécrétée par les cellules adipeuses). Il faut environ 20 min pour que le message de satiété arrive au cerveau. Donc ne pas manger trop vite, au risque d’avaler + de nourriture que de besoin.
17 – 18 h, la journée de travail touche à sa fin : la concentration décline progressivement mais ce n’est pas le cas de la forme physique. Un flux de testostérone stimule l’énergie musculaire. Il est alors possible de prévoir une séance de sport d’au moins 30 min pour optimiser la sécrétion d’endorphines (effet anti-douleur, euphorisante et anxiolytique), amenant à l’esprit calme et sérénité. Egalement, la température corporelle augmente dans l’après-midi (moment où nous sommes prêts pour l’activité physique).
23 h, le sommeil vient : la mélatonine commence à œuvrer. Cette hormone est sous la dépendance directe de la lumière, son rythme lui est propre, sa production est conditionnée par le déclin de la luminosité (attention donc aux écrans le soir !!)
Pendant la nuit, les hormones ne dorment pas : libération de la vasopressine, hormone qui ralentit l’élimination de liquide (supprime donc la soif), histoire de ne pas être trop réveillé par une envie pressante d’uriner. La leptine est aussi sécrétée pour éviter la faim et déranger le sommeil. Au milieu de la nuit, la production de mélatonine ralentit (son pic se situe vers 3 h), quelques heures plus tard, le cortisol prend le relais pour nous préparer à l’action et c'est repartit pour une nouvelle journée :)
Vous pensez peut-être : OK, mais c’est quoi le lien avec l’alimentation ?
Et bien, c’est en grande partie notre alimentation qui nous permet de construire nos hormones (certaines sont de nature protéique, d’autres lipidiques ; par exemple, le cortisol, cité plus haut, est créé à partir du cholestérol), nos enzymes (ces petites protéines permettent, entre autres, une bonne digestion), nos neurotransmetteurs (substance chimique sécrétée par les neurones favorisant nos états de bien-être, de plaisir, de sociabilité, nos fonctions dynamisantes, relaxantes, mémorisantes,…), certains neurotransmetteurs à visée excitatrice seront sécrétés plutôt en 1ère partie de journée et d’autres à visée relaxante seront davantage présents en 2e partie de journée d’où l’importance de respecter notre rythme biologique.
Les principes de la chronobiologie alimentaire
Un rythme biologique respecté = bienfaits assurés (émotionnel, meilleure forme physique, prise de recul par rapport aux évènements, plaisir à faire les choses,…).
Gras au lever : nous avons ici une forte sécrétion de lipases (enzymes qui permettent la digestion des lipides) donc on peut par exemple placer le fromage ici ! Il est important d’apporter des protéines pour synthétiser un neurotransmetteur (la dopamine) à effet boostant (éveil, vivacité). On fera attention à l'ingestion de sucres rapides, au risque d’avoir une glycémie à la hausse, qui déstabiliseraient la dopamine (impliquée dans le circuit de la motivation, de la concentration,...).
Dense au déjeuner : à ce moment là, forte sécrétion de protéases (favorisant la digestion des protéines), on mange dense avec une source essentielle de protéines.
Sucré dans l’après-midi : un petit coup de pouce sucré (au même titre qu’un apport de gras végétal) permettra de chasser la fatigue et d’optimiser un sommeil récupérateur. Ici, l’insuline qui sera présente au cours du goûter, permettra le passage d’une protéine dans la barrière cérébrale et favorisera, in fine, la sécrétion de la mélatonine (l’hormone « du sommeil »).
Léger le soir avant d’aller dormir : la présence du cortisol (stress, anxiété, dispute avant d’aller au dodo... par exemple), et de l’insuline (un repas trop copieux par exemple) sont antagonistes de la mélatonine : on dort moins bien, et on se répare moins bien en conséquence, donc il est important de manger + light et avant 21 h car les enzymes digestives se mettent au repos elles aussi !
Vous l'aurez compris, certaines catégories d'aliments seront plus intéressantes à placer à certains créneaux de la journée ceci en vue d'optimiser nos performances physiques, psychiques, notre mémoire/concentration, la gestion de notre état émotionnel,...
Pour en savoir +, je propose d'aborder cette thématique, lors d'une conférence-échanges, notamment sur nos aliments du quotidien, le vendredi 11 octobre prochain à l'Epicentre à TULLINS à 19 h 00. Tarif : 25 € / personne (incluant un support fourni). Possibilité de restauration sur place si souhaitée, une pause de 30min sera planifiée ;)
N'hésitez pas à me contacter pour toute précision ou demande d'inscription au 06 82 00 29 97. Places limitées. Portez-vous bien :)
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